Guerre

Tout comme l’ensemble des zones frontalières, la ville de Sarralbe n’a pas été épargnée par les tragédies sanglantes qui opposèrent l’Allemagne à la France en 1939-1945. Pendant l’époque de 1870 et la période 1914-1918, Sarralbe a plutôt été épargnée, aucune bataille n’a eu lieu dans notre secteur.

Au-delà des destructions massives qui la ravagèrent en 1940 et à la Libération, la ville a payé un lourd tribut de sang durant ces périodes d’affrontement. Les tombes du cimetière anglais, aménagé après la 1re guerre mondiale et la tombe des soldats russes exécutés pendant le second conflit mondial, sont les témoignages de ces horreurs.

Les annexions furent également ressenties comme des traumatismes profonds : celle de 1871 intégra les populations d’Alsace-Moselle dans le Reichsland Elsass-Lothringen pendant près d’un demi-siècle.

En 1918, Sarralbe retrouve la partie française à l’issue de ce qu’on appelait “la Der des Ders”. Mais les conditions de paix portaient déjà en elles les germes d’un nouveau conflit et la paix retrouvée fut de courte durée.

Avec le début de la seconde guerre mondiale, nombreux Sarralbigeois et Sarralbigeoises durent s’installer en Charente, Vars, à Saint-Amant-de-Boixe ou encore à Montignac. En septembre 1940,  ceux qui avaient fait le souhait revenir dans leur pays natal, ne retrouvèrent alors que ruines et désolation après les terribles combats sur la ligne Maginot aquatique dans la « Trouée de la Sarre », en juin 1940. Au surplus, leur terre natale était asservie au régime nazi. Bon nombre d’enfants ont été enrôlés de force dans l’armée allemande et des citoyens déportés dans les camps de concentration.
À Sarralbe, en 1940, sur 876 immeubles, plus de 200 ont été totalement détruits et environ 500 ont été gravement sinistrés. L’annexe Eich a même été incendiée.

Par ailleurs, ville de garnison depuis la construction des casernes en 1934-1936-1937, Sarralbe a accueilli des régiments illustres, dont le 41e RMIC (régiment mitrailleur d’infanterie coloniale). Les effectifs de l’armée étaient importants jusqu’en 1940, mais ils ont fondu les années qui ont suivi la Libération. Jusqu’en 1949, les casernes firent office de camp de prisonniers de guerre allemands.

La ville de Sarralbe fut libérée le 5 décembre 1944 par le XIIe corps de la IIIe armée américaine mais sa population ne connut la fin de ses angoisses qu’au printemps 1945 après les ultimes offensives alliées.
Le 9 mai 1945 les autorités locales purent enfin célébrer officiellement la paix et la liberté retrouvées. Ce jour-là, les drapeaux des associations patriotiques mis à l’abri à Salzbronn flottèrent au vent dans nos rues pavoisées.

Sarralbe s’est vue attribuer la Croix de guerre avec étoile d’argent, décernée officiellement le 26 février 1950 par le Général ZELLER, commandant dans la VIe  Région et Gouverneur militaire à METZ en présence de Monsieur PERILLIER, Préfet de la Moselle.

 

Légende des Photos d'archives en noir et blanc (ci-dessous)

Photo 1 : Soldats allemands de la 1re armée allemande à l'entrée des casemates du Knopp le 15 juin 1940, le lendemain de la terrible bataille du 14 juin 1940. Cette ligne défensive était tenue par le 51e RMIC épaulés par la 1re division de grenadiers polonais.

Photo 2 : Soldats allemands du Knopp (point haut de Sarralbe) le 15 juin 1940.

Photo 3 : Vallée de l'Albe inondée et les barbelés défensifs.

Photo 4 : Hôtel-restaurant Central et partie de la rue Clemenceau après le bombardement de juin 1940.

Photo 5 : Place de la République, café de l'Espérance après le bombardement de juin 1940.

Photo 6 : L'hôpital et la Maison Spannagel après le bombardement de juin 1940.

Photo 7 : Rue Poincaré et la maison Schilz après le bombardement de juin 1940.

Photo 8 : L'église Saint Martin après le bombardement de juin 1940.

Photo 9 : Libération de Sarralbe par les 26e et 35e divisions d'infanterie du XIIe  corps d'Armée rattaché à la IIIe US Army commandée par le général Patton. (Mardi 5 décembre 1944 au soir).

Photo 10 : Le retour des drapeaux français en 1945, cachés pendant la guerre chez M. Vincent Buchholtzer, un ancien légionnaire à Salzbronn.

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