Au fil des jours, les travaux assidus avancent, mais le canal réclame encore quelques mois de patience. Les chenilles de la pelle hydraulique ont entamé leur ballet vorace, dévorant avidement les vases du canal. D'un appétit insatiable, la machinerie puissante se fraye un chemin à travers la boue stagnante, arrachant les sédiments qui avaient étreint le lit aquatique. Le grondement des moteurs et le craquement des chenilles résonnent.
Telle une artiste minutieuse, la pelle hydraulique poursuit son œuvre, délogeant les dernières traces de l'ancien lit englouti sous la boue de son manteau obscur.
Encore quelques mois d'attente, et le canal retrouvera sa vocation première, récompensant la persévérance des travailleurs et anticipant les sourires des passionnés de la nature aquatique.